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| Crédit Photo : Daniel Zanin |
Sécurité renforcée et refus de visas par les Algériens font que le touriste étranger devienne l’oiseau rare. Les locaux sont découragés par la cherté du produit.
L’ouverture de la saison touristique saharienne est passée sous silence par les autorités qui trouvent de plus en plus de difficultés à trouver des arguments convaincants à présenter aux agences de voyages dans le Grand-Sud (Djanet et Tamanrasset) tout comme à Timimoun ou Taghit. “Depuis 2010, notre activité fonctionne au ralenti mettant en difficulté de nombreuses agences de voyages”, a indiqué un responsable du syndicat des agences de voyages dénonçant une situation des plus critiques qui ne semble pas émouvoir pour autant les autorités concernées.
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| Le bivouac est interdit à Timimoun |
“Le bivouac est interdit à Timimoun depuis déjà deux ans sans même qu’on nous explique les raisons. Il ne s’est pourtant jamais rien passé dans les parages”, s’indigne un professionnel local qui fait remarquer que “nous avons eu l’année dernière de nombreuses réservations de l’étranger mais rien ne s’est concrétisé parce que les clients à travers des agences et des tour-operators se sont vu refuser le visa sans aucune explication.
Déjà que la procédure est pénible…”. L’agence doit adresser les demandes de visa avec tous les renseignements exigés sur les touristes à recevoir pour les communiquer au directeur du tourisme (DTA) qui doit les transmettre au wali. Ce dernier, après avoir étudié la demande, renvoie sa réponse au DTA qui doit s’adresser ensuite à sa tutelle en l’occurrence le ministère du Tourisme et de l’Artisanat. Celui-ci contacte, alors, le ministère des Affaires étrangères qui envoie une requête à l’ambassade d’Algérie du pays concerné par la demande et ce n’est qu’à ce moment-là que la demande atterrit au consulat quand il daigne répondre par l’affirmative.
“Le visa algérien est le plus cher et le plus difficile à obtenir même lorsqu’on voyage dans un cadre organisé. C’est insensé”, s’étonnent les agences qui déplorent que la procédure prenne autant de temps. “Cela peut aller d’un mois et demi à quatre mois. Ça ne peut pas fonctionner de la sorte surtout que le touriste étranger aime bien profiter des formules (billetterie ou séjour) qui sont très limitées dans le temps”, expliquent nos interlocuteurs qui ne comprennent pas non plus pourquoi les autorités tiennent absolument à imposer des escortes qui ne font qu’effrayer les gens davantage. “Ils gagneraient à être plus réactifs et surtout plus discrets.
Source : Quotidien Liberté
Le tourisme se meurt au Sahara
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