Imzad, ce vieux instrument monocorde traditionnel bien spécifique aux
nomades du Sahara, une richesse partagée entre l’Algérie, le Mali et le
Niger et dont la sauvegarde est un combat au quotidien. L’Imzad, ce violon que le père Charles de Foucauld (1858-1916)
décrivait « d’instrument de musique favori,noble et élégant par
excellence » est un symbole, une âme de la culture Touareg et toute une
identité. L’instrument est exclusif aux femmes, d’ailleurs, on ne peut
en-parler sans faire référence à la belle Dassine (déesse de l’Ahaggar) ,
reine de beauté, poétesse et virtuose de l’instrument, qu’elle sublima
sa vie durant et c’est depuis qu’il continu à être tenu avec une
extrême délicatesse, que nous continuons à contempler les femmes
en-jouer. Dès qu’elles le font vibrer on dit « Yantakq » ce qui signifie
qu’il se prononce, cependant le rôle de l’homme n’est pas d’en-jouer
car ceci porte malheur, mais il est le seul autorisé à chanter sur son
air, de ce fait nous pouvons dire que l’harmonie est bien présente sur
ces performances musicales.
L’Imzad, une culture ancestrale qui se transmet à travers les
siècles, et depuis une dizaine d’années, une association voit le jour au
but de « Sauver l’Imzad » , grâce à cette association on dit à présent
que « L’Imzad est sauvé » , Enfin! dit-on. Si on l’approche de plus
prés, on apprend qu’il est constitué de matières d’origine animale,
végétale encore minérale et dont la fabrication nécessite toute une
semaine, qu’il est imprégné d’un savoir faire des mains humaines
expertes.
Partout dans l’Ahaggar, le territoire des Touareg, que cela soit de
Djanet à Tamnarasset (Sud-Est Algérien), d’ Arlit ou Agadez à Niamey
(Ouest Nigérien) et jusqu’à Bamako (Sud-Ouest Malien) , aux Tassili
n’Ajjer ou l’Adrar des Ifoghas, ces majestueux massifs montagneux du
Sahara tiennent à garder sa résonance et ses histoires romancées qui
bercent les nuits étoilées, ses poèmes d’amour chantés au son des
ballades de cet instrument rare et unique, et comme il est si bien connu
, l’Imzad est aux Touaregs ce que l’âme est au corps.
L’heure est au rappelle des grands noms qui sauve cet identité,
l’Association sauver l’Imzad (imzadanzad.com) et les multiples projets
qu’elle met en place en vue de perdurer cet art, des groupes musicaux
qui existent au nom le l’instrument comme Groupe Imazd que nous
qualifions de Sahara Bleusmen et les centaines de jeunes filles, de
femmes et d’hommes qui se consacrent à son apprentissage et sa
conservation, tout comme cette opération d’inventaire, d’enregistrement
et de traduction des poèmes menée depuis quelques années par l’Officie
du parc national de l’Ahaggar (Tamanrasset), et le pari est gagné,
puisqu’il fait parti du patrimoine Immatériel culturel de l’humanité
depuis le 04 Décembre 2013 par l’UNESCO,en incluant ses aspects festif
et artisanal.
Nous espérons voir cet Art traverser les Océans pour élargir ses horizons et continuer son chemin d’émerveillement.
L’Imzad, l’héritage des Touaregs qui trouve refuge à Tamanrasset
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