Fêtée à l’Achoura et nouvellement classée au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco |
Nous voici à Djanet, l’oasis saharienne ensorceleuse d’Algérie ! Une
oasis pleine de charme située à 400 km au sud d’Illizi qui s’est parée
de tous ses atours pour la S’beiba, la fête Touaregue millénaire
célébrée chaque année à l’occasion de l’Achoura.
Une fete très particuliere cette année d’où le slogan « S’beiba
patrimoine culturel authentique et mémoire de l’humanité » qui place
cette festivité jalousement gardée par les enfants de la région dans la
mémoire collective culturelle universelle.
Belles troupes féminines
Afin d’honorer ses hôtes, Djanet vit une frénésie incomparable où la
fameuse Tassaouite (poésie) «Hilaa haylamalou S’beiba», que chantent
Gatten n’Gangaten, les filles joueuses de ganga (tambourin) plonge la
merveilleuse ville dans une ambiance effrénée. Comme de coutume, à
partir du 1er jour de l’Hégire commencent les préparatifs du soir
appelées Timoulaouin à la placette de Kheila du Ksar d’Azzelouaz et à
Deg Akhadadji du Ksar d’El-Mihan pour annoncer l’évènement annuel qui
coïncide avec l’Achoura pour célébrer le pacte de paix entre les deux
tribus d’El-Mihan et d’Azzelouaz.
Rencontré à Deg Akhadadji, Ben Lenkas Sid Ahmed, un des notables
d’El-Mihan, nous a fait savoir qu’«à partir du 1er Moharam, et après la
prière d’El Icha, les participants entament les préparatifs de danses et
de chants pour le grand jour de lundi, Tilline (10e jour du Moharrem),
et les participants se réuniront à la fameuse plaine de Taghazit à
Doghia où doit avoir lieu la cérémonie qui débute par Tanfars (les tours
de départ), pour se terminer jusqu’au couchée de soleil par Aghalay
n’Aouatay (la tour de l’année) sachant que les danseurs d’El-Mihan
pénètrent à Doghia, du sud vers le nord, alors que ceux d’Azzelouaz du
nord vers le sud, sous le rythme de gangas et Tissiouayes «poèmes»
chantés par les femmes et durant lesquelles les scénarios sont réglés
avec précision».
Azelouaz fin prête pour son plus beau jour
Pour sa part, Hassani Chikh, membre de l’association culturelle de
S’beiba, rencontré à la placette Kheila d’Azzelouaz nous a parlé sur
«l’aspect social et culturel de ce rite séculaire des hommes bleus qui
mérite d’être réservé comme patrimoine immatériel mondial de l’humanité
au même titre que le Parc naturel du Tassili, cette 5e édition du
festival local de S’beiba est placée sous le slogan «S’beiba patrimoine
culturel authentique et mémoire de l’humanité» avant de préciser «que la
danse de S’beiba est gravée dans les peintures rupestre de Tassili qui
attestent l’existence de l’oasis de Djanet plusieurs fois millénaire.»
Il est utile de signaler que plusieurs activités culturelles sont
organisées en marge de cette manifestation par différentes troupes
folkloriques et associations locales à la grande placette de spectacle
appelée ici «Tadjakèle» située dans la luxuriante palmeraie de Djanet,
Paradis du désert.
Source : El Watan
Djanet au rythme de la S’beiba
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