La truffe, ce cher diamant ! |
La forte pluviométrie automnale qu’a connue la région de Bechar a
favorisé la régénération du tapis végétal et l’apparition de truffes
sauvages du désert, plus connue localement sous l’appellation de
Terfess, a rapporté cette semaine l’Agence de presse algérienne APS.
La
chasse à la truffe est donc ouverte, sous un climat printanier qui
règne à présent sur la région. Mais l’augmentation croissante du nombre
de collecteurs et autres extracteurs de ce type de champignons n’est pas
sans conséquence. La biodiversité est mise à rude épreuve à cause des conducteurs de
camions et autres véhicules qui sillonnent ces vastes espaces naturels
en quête de Terfess pour l’acheminer ensuite vers les marchés dans le
nord du pays où elle sera vendue à des prix exorbitants.
Réglementation
Face
à l’intensité du phénomène, de plus en plus de voix s’élèvent pour
demander une réglementation de la collecte des truffes sauvages du
désert qui permettra de réguler les prix de la vente et préserver les
écosystèmes sahariens. Les habitants de la région et associations
environnementales recommandent aussi de reboucher les trous occasionnés
par l’extraction du Terfess et l’utilisation d’équipements adaptés à ce
genre d’activités, souligne l’APS qui relève que cette activité a connu,
ces dix dernières années, un véritable boom commercial avec une
commercialisation désormais à l’extérieur des frontières du pays.
La création prochaine du parc naturel Taghit-Guir, sur une superficie de
500.000 ha, soit de la hamada du Guir dans les régions agricoles et
touristiques d’Abadla et Taghit (80 kilomètres au sud de Béchar) à
Zousfana au nord de la wilaya, à proximité des frontières ouest du pays,
pourra être un facteur contribuant à la mise en place d’une
réglementation pour la collecte du Terfess, selon des responsables
d’association locales de protection de l’environnement, précise l’APS.
La truffe - le champignon le plus cher laissé à l'abondan dans le désert Algerien
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