Ces jours-ci, les marchés
plusieurs villes du sud et des hauts-plateaux du pays, à l’image de
Djelfa ou de Béchar, sont “envahis” par la truffe, connue localement
sous le nom de Terfass, un fruit de la terre augurant, selon la
population locale, d’une “bonne saison agricole”. Le Terfass, qui
ressemble à un tubercule de pomme de terre en plus claire, est riche en
saveurs et en bien-être. Beaucoup d’algériens l’ignorent, mais le
Terfass a une valeur nutritionnelle qui en fait une excellente source de
vitamines.
Et cette année 2017 commence bien pour
les vendeurs de cette truffe algérienne car les récoltes sont abondantes
notamment au niveau des régions steppiques et du Sahara.
Une offre abondante mais à des prix exorbitants
En dépit de cette offre abondante de
truffe, exposée sur les abords des routes nationales, comme c’est le cas
à la sortie – sud de la ville de Djelfa, non loin du village Ouled
Abdellah, est proposée à des prix pour le moins “exorbitants”.
En effet, le kg de truffe de qualité
supérieure, connue pour son gros calibre et sa facilité de nettoyage,
est proposé dans une fourchette entre 1600 à 2500 Da, des “prix
malheureusement pas à la portée de la bourse du consommateur modeste”,
qui se contente d’admirer les grosses truffes achalandant les tables des
vendeurs. La truffe de basse qualité, boudée par beaucoup pour son
aspect non appétissant, est cédée à 700 Da le kg, un prix, certes, non
attractif au vu de la qualité du produit, mais que certains sont
contraints d’accepter ne serait que pour goûter les prémices de “ce
fruit de bon augure”, comme qualifié par la population locale.
Aussi, s’il est aisé pour certains
d’acheter la truffe, il faut pour la récolter “une autre paire de
manches”, car en dépit du fait qu’il pousse à deux (2) cm seulement de
la surface de la terre, il n’en reste pas moins que “le trouver demeure
l’affaire de gens experts à l’oeil fort aiguisé, vu que c’est un fruit
sans feuilles, ni fleurs, ni racines”.
Selon des spécialistes du domaine, à
l’image de Hadj Mokhtar, un habitant du Sahara de l’Oued Djeddi, à 130
km au sud de Djelfa, il existe certaines astuces qui aident à
reconnaître les lieux où pousse le Terfass. “Si vous trouvez une plante
du désert nommé Djoubir, soyez sur qu’il ya de la truffe dans les
environs” a-t-il assuré, à ce sujet.
La truffe dans la cuisine…
Si le Terfass pousse sous différentes
formes et couleurs, sa préparation dans la cuisine est aussi
diversifiée et riche en goût. A Djelfa, par exemple, une majorité des
habitants le préfèrent, néanmoins, cuit à l’eau pendant une heure, ou
plus, avant d’être écrasé en y ajoutant du Dehane Ghenmi (beurre ovin
naturel) qui lui confère, selon ceux qui y ont goûté, un “goût
simplement magique”, assurent-ils. Aujourd’hui, modernisme oblige,
beaucoup de femmes ont intégré le Terfass dans d’innombrables recettes
culinaires, aussi innovantes les unes que les autres.
Ainsi certaines décorent les plats
festifs de couscous avec de belles truffes appétissantes, et d’autres en
agrémentent le traditionnel tadjine ezzitoune avec de la viande de
veau, ou encore elles en font une farce mélangée à des légumes pour
farcir des entrées ou des salés. Toutes ces femmes s’accordent,
toutefois, sur la difficulté de nettoyage de ce fruit renfermant
beaucoup de terre sous chacune de ses innombrables stries.
Le Terfass… également un remède pour les yeux…
Outre son intérêt gustatif dans des mets
traditionnels et modernes, le Terfass possède, également, des vertus
curatives pour l’oeil notamment, et ce grâce à son suc naturel qui est
ajouté à l’antimoine (Khôl). Encore plus, il est rapporté dans la
Sunna Nabawiya, que le Prophète Mohamed (QSSL) a dit : “Quel excellent
condiment … La truffe est [de la nature] de la manne et son suc est un
remède pour les yeux”. La “manne” étant ici synonyme de don de Dieu,
car la truffe pousse sans graines, ni culture, ni irrigation.
Un autre fait mérite qu’on s’y arrête,
à propos de la truffe. Aucune tentative de culture de ce fruit n’a été
enregistrée, à ce jour, car vouée à l’échec, selon les spécialistes du
domaine, qui estiment que c’est là une autre preuve du caractère
inimitable de ce condiment, qui selon le Hadith du Prophète Mohamed
(QSSL), est “de la manne” offerte par Dieu aux êtres humains.
La truffe algérienne se vend à prix d’or / Les incroyables bienfaits et vertus du Terfass algérien
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