Partenariat algéro- américain : Une méga-ferme de production laitière et céréalière à Adrar



Un accord d'investissement d'un montant de 250 à 300 millions de dollars (environ 25 à 30 milliards de dinars), pour la réalisation de plusieurs projets agricoles dans la wilaya d'Adrar (sud) a été signé cette semaine à Alger, entre le groupe laitier algérien privé Tifralait et le groupe agricole international américain. L’accord a été signé par le PDG de Tifralait, Mohamed Medjekane et le président du groupe américain, Dale Didion, en présence du ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche Abdesselam Chelghoum et le président du Conseil d’affaires algéro-américain Smail Chikhoun, de même que du président de la Confédération des industriels et des producteurs (CIPA), Abdelaziz Henni. 

Les deux groupes ont convenu ainsi de créer une joint-venture pour la réalisation, sur une superficie s’étendant sur 25.000 hectares, de plusieurs projets dans les filières pomme de terre, engrais, céréales, élevage de bovins laitier et aliments de bétails, le mais et le soja. Ce projet qui sera réalisé selon la règle du 51/49% régissant l'investissement étranger en Algérie et donnant la majorité du capital à la partie algérienne. Il permettra ainsi de mettre en œuvre le grand potentiel qui reste à exploiter à cet effet pour faire jouer à l’agriculture son plein rôle dans la stratégie de développement global. Le développement rural et la revitalisation des espaces ruraux continueront à faire l’objet d’une démarche intégrée et intersectorielle. Le lait, les céréales et les viandes rouges, d'autres défis à relever Concernant la filière lait, les deux partenaires visent, à travers l’accord signé, à atteindre une production de 190 millions de litres de lait/an et 20.000 tonnes de viandes rouges/an. Cela contribue à réduire les importations de la poudre de lait, notamment pour arriver, d'ici cinq ans, à 0% de poudre de lait importée utilisée dans la fabrication des produits dérivés, qui représente 50% de la facture actuelle, sachant que l'Algérie est le seul pays au monde où le fromage camembert, par exemple, est fabriqué avec le lait en poudre. 

La nouvelle vision du secteur de l'agriculture consiste à remplacer la matière importée destinée à la production des produits dérivés par le lait cru local dont la production devrait connaître une hausse suite aux mesures d'incitation prises récemment par le gouvernement. Pour y parvenir, les pouvoirs publics comptent, désormais, sur les gros investissements, tel que l’accord conclu, par le biais desquels, les laiteries peuvent constituer la locomotive à travers des projets intégrés de production de lait cru (fermes d'élevage, accompagnement, transformation). Les prospectives du ministère de tutelle tablent sur le fait que, d'ici à 2019, la poudre de lait soit utilisée uniquement pour la fabrication du lait pasteurisé conditionné en sachet dont le prix est administré à 25 DA. Ce qui permettra de ramener les importations à 140.000 tonnes/an contre plus de 300.000 tonnes actuellement, soit une baisse des importations de plus de 53%. L’accord stipule également la production de 22.000 tonnes/an de céréales et 105.000 tonnes d'aliments de bétails. 

Le projet vise la création de 1.500 postes d'emplois. Ainsi, pour faire un saut significatif en matière d'augmentation de la production et, par ricochet, réduire la facture des importations alimentaires, l'Etat veut attirer les industriels, les producteurs potentiels et les investisseurs privés disposant de financements conséquents. Dans ce contexte l'exemple des céréales dont les importations pèsent lourdement sur la facture d'importation du pays, considérant qu'il n'est plus possible de compter uniquement sur les petits céréaliculteurs qui dépendent du soutien et des moyens de l'Etat pour produire est à mettre au premier rang des priorités. Ceci, d’autant que la filière céréales compte environ 600.000 producteurs, mais très peu d'entre eux disposent de gros moyens (financiers et matériels). En conséquence, l’Etat espère dans ce cas aller très vite au niveau souhaité, en amenant de grands groupes déjà spécialisés dans l’agroalimentaire pour effectuer des partenariats fructueux pour les deux parties.

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