OUARGLA - Le secteur du tourisme dans la wilaya d’Ouargla mise sur
l’intensification des mécanismes de valorisation du produit local, en
vue de promouvoir le tourisme saharien en général et attirer plus de
touristes, nationaux et étrangers.
L’approche se traduit par les efforts fournis ces dernières années par
le secteur en vue de trouver les mécanismes appropriés et les moyens
susceptibles de booster ce créneau créateur de richesse et générateur
d’emplois et de rehausser cette région en pôle de tourisme saharien.
Le secteur £uvre en coordination, avec le concours d’autres secteurs,
dont la Jeunesse et les Sports et la Culture, à impliquer la société
civile pour atteindre cet objectif et redynamiser le tourisme dans la
région, après une léthargie relevée ces dernières années, ont indiqué
les responsables du secteur.
Retour des acteurs du tourisme, intensification des manifestations promotionnelles
Les responsables du secteur du tourisme et de l’artisanat ont mis en
avant l’importance d’une reprise d’activités et de dynamisme des acteurs
du tourisme, à leur tête les agences de voyage, les tour-opérateurs et
les offices de tourisme, en vue de les associer dans la promotion du
produit touristique local.
L’on entend, dans ce cadre, intensifier l’organisation de
manifestations, touristiques et religieuses notamment, pour contribuer à
la promotion des activités touristiques dans la région et faire de
cette dernière une destination convoitée.
Il est ainsi projeté l’organisation prochaine d’un festival du tourisme
saharien, en vue de mettre en exergue les grandes potentialités
touristiques de la région et renforcer les opportunités de
commercialisation du produit touristique, a signalé le chef de service
de développement touristique à la direction du tourisme et de
l’artisanat, Ayech Mahdjoubi.
Ces rendez-vous touristiques auxquels sont censés prendre part les
agences de tourismes, les hôteliers, les associations culturelles et
touristiques, en plus de la tenue d’activités hippiques et courses de
Méharis, de rallyes nationaux et internationaux et de manifestations
sportives, constituent des occasions "importantes" en matière de
vulgarisation et de promotion du tourisme dans la région, a-t-il estimé.
La wilaya d’Ouargla compte, dans son agenda culturel, plusieurs
festivités et manifestations culturelles et religieuses locales,
susceptibles d’être mises à profit pour la promotion du tourisme
religieux, avec l’existence de sites cultuels et de plusieurs zaouïas,
dont celles de Tidjania, El-Kadiria,
Sidi-Belkhir Echatti et de Sidi Mohamed Bessayeh, en sus de la ziara
annuelle de l’antique Sedrata, et la fête du lac de Témacine.
Les circuits oasiens, facteur de promotion du tourisme saharien
Pour M. Mahdjoubi, les circuits oasiens "Safaris", en tant qu’activités
contribuant à la promotion du tourisme saharien, avaient constitué un
point fort des activités touristiques durant les années 1970 et 1980
dans la wilaya en particulier, et dans les régions du Sud-est du pays en
général, notamment à Ghardaïa, Ouargla, Touggourt et El-Oued.
Toutefois, ces voyages organisés ont connu une baisse, du fait de
plusieurs facteurs ayant influé négativement sur ce créneau, a estimé
Mme.Fatima Zohra Khirani, gérante d’une agence touristique.
De nombreux partenaires du secteur du tourisme imputent ce recul
d’activités touristiques et de touristes, entre autres, au manque de
vulgarisation des potentialités de cette région qui compte pourtant une
vingtaine d’agences de tourisme.
Selon les données fournies par la DTA, la wilaya d’Ouargla a accueilli
au premier semestre de l’année dernière plus de 45.552 touristes, dont
1.784 étrangers, de différentes nationalités asiatiques, européennes et
africaines, principalement dans le tourisme d’affaires porté par
l’existence d’un important tissu industriel et pétrolier dans la région
de Hassi Messaoud, suivi du tourisme religieux à travers les rencontres
de zaouïas, à Témacine notamment.
Les agences de voyages établies à Ouargla ont enregistré l’an dernier
l’accueil de 316 touristes seulement, dont 91 étrangers, contre 789
touristes, dont 117 étrangers, durant la même période de l’année 2015,
venus dans le cadre de visites culturelles et touristiques pour
découvrir le potentiel de la région, à l’instar des lacs, des ksour et
des stations thermales.
Hassi Messaoud, une zone avec d’importants sites touristiques
A vocation industrielle et pétrolière, la région de Hassi Messaoud
recèle divers sites naturels et historiques à même d’en faire un pôle
touristique, pour peu qu’elle soit imbriquée dans la carte touristique
afin d’intéresser les tour-opérateurs, a expliqué M. Mahdjoubi.
Outre le premier puits creusé en 1917 dans la région, et qui a pris le
nom de "Bir-Messaoud", la région s’est vue accorder une opération
d’aménagement du lac de "Ain-Taïba", situé à 200 km de la ville de Hassi
Messaoud.
Situé en plein désert, au milieu de dunes de sables et ombragé de
palmiers, créant une belle oasis, ce lac constitue un lieu de
villégiature pour de nombreuses familles en quête de repos et de
détente, et une halte importante pour les nomades en quête de végétation
et de source d’abreuvage pour leur cheptel.
D’une grande beauté, cette source est cependant dépourvue de toute
signalisation faisant état de son existence, et de toute activité
promotionnelle concernant le site, hormis quelques photos d’amateurs
essayant de valoriser les atouts offerts par le Sahara algérien.
La région de "Hidouza" ou Bordj belhirane, ancien fort français appelé
"fort Lallemand", édifié en 1893 par les forces colonialistes, constitue
également un des sites historiques disséminés à travers le territoire
de la daïra de Hassi Messaoud.
Vers la consolidation des capacités des structures d’accueil
La wilaya d’Ouargla dispose actuellement de 27 structures hôtelières,
classées d’une à 3 étoiles, cumulant une capacité de plus de 1.600 lits,
implantées à travers les daïras d’Ouargla, Hassi Messaoud et Touggourt.
Cette offre, qui demeure insuffisante et en deçà du nombre croissant de
touristes, devra être consolidée prochainement de plusieurs projets en
cours de réalisation, dont trois hôtels de pas moins de 100 lits chacun,
a indiqué le directeur du tourisme de la wilaya, Abdallah Belaïd.
L’hôtel public "El-Mehri" a lui aussi subi récemment un lifting et a
bénéficié d’une opération d’extension et de réaménagement qui a permis
d’accroître sa capacité de 50 à 81 chambres.
Selon le même responsable, une vingtaine de projets ont été avalisés
pour la création, à la faveur de facilités accordées par les pouvoirs
publics aux promoteurs sur les plans procédurier et financier, de
structures hôtelières, motels et hôtels, ainsi que des complexes
touristiques, à travers les daïras d'Ouargla, Touggourt et N’goussa.
