Après une errance de quelques années qui l'a amené au Maroc à
Essaouira, en Europe et au Senegal, Mokrane Bouzid a posé ses valises à
Timimoun. C'est une nouvelle vie qui commence. Une rencontre suivie
d’une découverte, puis d’une passion. C'est son histoire avec l'oasis
rouge.
Il dit lui même : « C'est le vent, de la lumière et des
couleurs qui m'ont amené à Timimoun » Il s’intéresse à tout ce qui
rythme la vie sociale, culturelle et cultuelle de la région du Gourara.
De
la terrasse de sa maison qui surplombe la palmeraie, en contemplation
devant la « Sebha », le peintre se confie, alors qu'un léger vent de
sable, inhabituel pour la saison, tarde à se calmer.
Mokrane Bouzid est impressionné par l'attachement des traditions dans cette région
L'inspiration
Son
inspiration vient de ce qui se passe autour du culte des Saints dans
les Ziaras qui est omniprésent dans la région. Le mouvement, la couleur
les formes, l'espace, le silence, constituent les couleurs de sa
palette.
"J'essaie de traduire dans mes toiles, le mysticisme, les vibrations des gens"
Au
sud, la mentalité est différente. Le partage et le vivre ensemble y
sont les maîtres mots. Tout se passe autour des gens, c'est la relation
que l'on a avec eux qui fait qu'ils acceptent les gens qui ne sont pas
vraiment de chez eux, et les fêtes sont le moment privilégié où l'on
peut pénétrer l'esprit des gens du sud.
Il
ne travaille pas selon sur une seule technique, mais à son arrivée,
pour s'imprégner des couleurs et des formes, il a commencé par le
figuratif, avant de se « lâcher » et d'appliquer des techniques telles
que l’impressionnisme, le tachisme, ou bien de travailler sur la
verticalité.
Sa clientèle
Sensations,
émotions, sont les sentiments que les amateurs de l'oeuvre de Mokrane
Bouzid viennent retrouver au travers de ses toiles. Sa clientèle était
majoritairement constituée d'étrangers, mais malheureusement, les
touristes se font rares, et ceux qui lui rendaient visite dans son
atelier ne sont plus légion.
En
outre Mokrane déplore le fait que les autorités Algériennes au travers
du Ministère de la Culture ne considèrent pas son travail.
"Les
autorités ne s’intéressent pas aux artistes, à l'exception des moments
où des délégations viennent au sud, mais nous sommes immédiatement
oubliés après leur départ"
Pas de lieux d'exposition, peu d'amateurs Algériens.
Mokrane
Bouzid tente depuis toutes ces années de mettre en valeur la richesse
culturelle de la région de Timimoun, c'est l'histoire de la vie au Sud
qu'il résume au travers de ses toiles.
Mokrane Bouzid: "le vent, la lumière et les couleurs m'ont amené à Timimoun"
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