Djanet : « Le Tifinagh ne doit pas disparaitre »


« Même avec le caractère latin ou bien arabe,l’alphabet lybique amazigh, le Tifinagh, ne doit pas disparaitre.», a souligné Hamza Mohamed, enseignant de Tamazight à Tamanrasset. Des chercheurs, des linguistes et des anthropologues, entre autres, ont mis l’accent sur la nécessité de préserver et surtout de valoriser alphabet lybique amazigh, Tifinagh. C’est ce qui ressort du colloque organisé, samedi et dimanche, par le Haut commissariat à l’Amazighité, HCA, dans la ville de Djanet, wilaya d’Illizi.
« Aujourd’hui, même les vieilles qui n’ont jamais été à l’école écrivent en Tifinagh, ce qui explique que cette graphie berbère résiste encore, notamment dans la région des Touarèg. Ainsi, il faut dire que même avec le caractère latin ou bien arabe, le Tifinagh ne doit pas disparaitre.», a souligné Hamza Mohamed, enseignant de Tamazight à Tamanrasset dans sa communication intitulée « Le Tifinagh, chronologie et enseignement du Touareg ».

Le même intervenant a précise également, dans le même ordre d’idée, que dans sa wilaya, des collégiens passent chaque année, le BEM en Tifinagh. Pour Hacene Halouane, enseignant chercheur à l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, « Le Tifinagh est un héritage ancestral, dont l’usge fut confiné à des domaines restreints par une frange limitée des locuteurs de l’Amazigh ». Toutefois, le même conférencier appréhende une ambiguïté et une confusion dans l’usage de ce système de transcription. « Doit-on se le rapproprier, effacer ou transcrire d’un siècle de production qui sonné le réveil d’une langue millénaire ? », s’est-il interrogé.

Mouloud Lounaouci, sociolinguistique, a fait remarquer que « nous pouvons, à la fois, conjuguer la symbolique et le pragmatisme en optant naturellement pour Tifinagh en tant que marqueur territorial ( espace amazigh) et le latin pour accrocher nos wagons au monde de la modernité d’autant que nous n’avons pas le droit moral de remettre en question une expérience de vingt années en matière d’enseignement». Par ailleurs, Si El Hachemi Assad, secrétaire général du HCA, a déclare que ce colloque « aidera, indubitablement, grâce à l’échange et aux travaux exposés ainsi qu’aux recommandation qui en découleront, à une meilleure prise en charge de la valorisation de cette norme graphique que représente le Tifinagh ».

Notons, enfin, que, dans la perspective de généraliser l’enseignement de Tamazight, un cours modèle en cette langue a été représenté aux élèves du CEM Bachi El Ibrahimi de la ville de Djanet.
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